Aujourd’hui, alors que la période de Noël arrive, le calendrier de l’avant (*), indique le chiffre de dix-neuf. Étant donné qu’il est un accord quasi global chez les mathématiciens du monde entier pour dire que cela fait à peine deux fois sept plus cinq, ce qui, à peu de choses près, fait que dans moins de trois semaines nous aurons quitté le quai de la Joliette pour un voyage de cent seize jours.

Toutes ces dernières semaines ont été bien occupées et nous avons réglé dans une calme précipitation l’essentiel des problèmes. Pour la croisière elle-même, ce ne sont que des problèmes de réservation d’excursions et de compléments de confort sur le bateau. Pour notre absence prolongée, il faut penser à la gestion de la maison, de laisser des pouvoirs à ceux qui pourront nous représenter dans ce temps où nous découvrirons d’autres océans. Nous avons dû demander à un médecin-conseil de la sécurité sociale qu’il accorde dans sa haute bienveillance la possibilité d’avoir des médicaments pour la durée du voyage. (Un médecin-conseil est un médecin qu’il est préférable de garder derrière un bureau plutôt que dans une salle d’opération !)

Il faut aussi demander des visas, puisque nous allons rendre visite à environ vingt-cinq pays différents. Heureusement, beaucoup de pays visités ne les estiment pas nécessaires pour les merveilleux Français que nous sommes. Mais d’autre, moins cordiaux, si ! on ne plaisant pas avec les nouveaux zélandais et les indiens ; et pour les australiens, ce n’est pas dans la poche ! Savez-vous que dans certains pays, si votre visa n’est pas strictement conforme à votre passeport, vous êtes susceptible d’être éjecté du pays sans même la capacité de rester à bord du navire de croisière. Par bonheur, nous ne sommes pas en temps de guerre.

Après la préparation du voyage, c’est une affaire de détail. De beaucoup de détails. Préparer les bricoles, avoir une lampe de poche, des fils adéquats pour les différents bidules électroniques, des jumelles pou regarder les baleines ou des trombones pour attacher les feuilles. Mais aussi un fil et des pinces à linge et suffisamment de lames de rasoir.

Nous commençons aussi à préparer le linge à emporter. Annie s’est trouvé une splendide robe de soirée rouge vif pour être remarquée en temps de brouillard et moi, je vous enverrai une photo, déguisé avec mon superbe smoking … comme la soirée sur le Titanic ! Bonjour les icebergs de l’antarctique. Ce matin j’ai demandé à ma douce : Combien dois-je emporter de chaussettes ? Elle m’a répondu : Un nombre pair !

Et puis je n’oublierais pas mon appareil photo et mes cahiers pour enregistrer tous les débordements de ma mémoire et vous communiquer ainsi toutes nos impressions de voyage.

 (*) Non, n'insérez pas de correctif, il s'agit du calendrier de l'AVANT départ! et toc!

Pierre