«La façon dont nous faisons de la musique au Brésil est très différente parce que nous sommes émus par la musique, nous grandissons avec» Mo Ibrahim
Le Magnifica aborde la côte tropicale du Brésil. Nous sommes réveillés de bonne heure avec la luminosité du soleil. A cinq trente, nous nous trouvons Pierre et moi sur la petite passerelle à l’avant du bateau pour admirer l’arrivée sur Salvador et l’entrée dans la baie. Savaldor est situé à l’entrée de la baie de Santos, en face se trouve l’ile d’Itaparica qui, avec ses 40 km de plages et sa végétation exubérante, est la plus grande ile maritime du Brésil.
Tout doucement le bateau longe les docks et arrive à son appontement. Nous sommes en première ligne pour admirer le travail des préposés à l’amarrage ainsi que la vue sur la ville. Ce qui me surprend c’est le bruit de la ville et les odeurs du port. Depuis quatre jours nous étions dans une quasi-tranquillité.
Nous avons planifié une excursion en car pour découvrir les sites historiques et culturels. La ville de San Salvador est la capitale de la République du Salvador et le chef-lieu du département de San Salvador. Elle est la principale ville du pays et la seconde ville la plus peuplée d'Amérique centrale.
Nous visitons en tout premier lieu le marché artisanal Modelo et faisons quatre achats de petits vêtements d’été tout en admirant des danseurs de Capoeira. Toute la joie de vivre et l’énergie des Brésiliens jaillissent au rythme des danses métissées, entre samba, frevo et lambada.
Notre guide, tout en longeant le front de mer, nous dirige vers les plages qui me surprennent par la densité des octogones, il est vrai que nous sommes dimanche et d’après notre guide l’eau est à une température de 26 degrés.
Les plages sont noires de monde et nous nous frayons un passage pour avoir accès à l’emblématique phare de Barra, endroit idéal pour les photographes.
Nous avons reçu plusieurs recommandations de ne rien avoir comme bijou sur nous, de ne pas nous charger et de tenir nos sacs. Je constate que la police est partout. Hommes et femmes policiers sont présents pour protéger les touristes.
Deux bateaux de croisière sont arrivés en même temps, toute une organisation s’est mise en place pour les accueillir.
En ce qui concerne le Magnifica 50 cars de tourisme ont avalé le flot des passagers. Curieusement nous ne ressentons aucune gêne. Nous avons collé sur nos vêtements notre numéro de car et le guide surveille ses brebis au nombre de quarante.
Après cette petite marche de mise en forme sous une bonne chaleur, il doit faire 28 à 30 degrés, nous rejoignons notre guide et chauffeur. Nous traversons en car le quartier Ondina l’un des lieux du célèbre carnaval de Salvador pour nous diriger dans le centre historique Pelourinho, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Pelourinho constitue le cœur historique de la ville, avec ses ruelles pavées s'ouvrant sur de grandes places, ses bâtiments colorés et ses églises baroques, dont celle de San Francisco aux boiseries dorées.
L’intérieur du couvent et de l’église San Francisco datent du XVIIe siècle caractérisé par sa splendide architecture baroque espagnole et ses Ajuelos.
L’église est absolument magnifique avec ses ouvrages en bois recouverts de feuilles d’or, un véritable chef d’œuvre de richesse alors que la pauvreté est bien présente dans la ville.
Salvador la métisse a une population majoritairement afro-brésilienne, descendant des esclaves africains. On l’a surnommée la Rome noire en raison du nombre impressionnant de ses églises et de la couleur de peau de sa population.
Promenade à pieds pour découvrir les belles places la Praca da Se et la Praça Municipal surplombant la baie et admirer l’architecture coloniale des maisons et le marché aux esclaves devenu, aujourd’hui, un centre d’art.
Nous visitons un artisanat et magasin de vente de « tongs » qui nous laisse indifférents
Nous quittons le quartier de Pelourinho pour nous rendre à la fondation Jorge Amado dont nous admirons que le bâtiment. J’ai aimé les splendeurs coloniales et fanées de la vieille ville
Les salvadoriens sont courtois, ne sont pas quêteur ni harcèlent pour vendre. Je peux prendre facilement des photos. Après avoir demandé la permission, la réponse est favorable et les personnes posent tout en faisant de grands sourires. En car, nous traversons les fafelas ou les taudis s’entassent.
Le retour à l’embarcadère marque la fin de l’excursion qui a duré quatre heures. Nous sommes ravis et fatigués. Un temps de repos, une bonne douche sont salutaires, ce soir nous avons notre invitation particulière dans un autre restaurant du bateau. Une surprise nous attend, je pense sur le plan gastronomique.
Le Magnifica reprend sa traversée ce soir en direction de Rio de Janeiro.
Un peu d’histoire :
Salvador est la capitale de l'État de Bahia, au nord-est du Brésil et fut le premier port principal et la capitale coloniale du Brésil pendant près de deux siècles.
La ville s’étend entre des collines tropicales verdoyantes et de larges plages le long de la baie de «Todos os Santos». Elle fut construite sur deux niveaux avec des bâtiments administratifs, des résidences sur les collines, des forts, des docks et des entrepôts le long des plages.
De nos jours la ville est toujours divisée entre la partie haute et la partie basse. Durant l’âge d’or de la ville de magnifiques maisons furent construites et églises ornées d’or. Bon nombre d’églises baroques, de maisons privées, de places et même des pavés taillés à la main ont été préservés comme part du patrimoine historique.
L’influence africaine est très visible, beaucoup de plats très épicés sont présents
Des écoles de Capoeira ou l’on enseigne une forme africaine unique de combat ritualiste. Salavador est connue pour son architecture coloniale portugaise, sa culture afro-brésilienne et son littoral tropical.
Troisième ville du Brésil, Salvador est aussi le berceau culturel du pays. Son littoral, avec ses plages et sa baie «bahia» majestueuse. Une ville fascinante, célèbre pour la capoeira, le rite candomblé et son carnaval, où bat le cœur afro-américain du pays.
Personnellement je n’y pourrai pas vivre à Salvador, je suis heureuse de l’avoir visité et heureuse d’en repartir.
Annie – (écrit le 19 janvier 2020 à 16h40)