J'étais à peine à mes premiers pas
Que déjà, il n’y eu pas de confusion
J’étais tombé bien bas,
Je n’étais qu’un petit con.
Ah, où est passé le temps
Où plein de compassion
Je créais un printemps.
Je n’étais que jeune con.
Puis est venu l’adulte
Dos chargé d’ambitions
Est venue la chute.
Je n’étais qu’un gentil con.
Le chômage est arrivé
Absentes, les motivations
Vite, j’ai été fauché.
Je n’étais qu’un pauvre con.
Patates en abondance
Deviennent abomination
Kilos en abondance.
Pour devenir un gros con.
Le temps passe trop vite
Le cœur plein d’émotion
Peux plus prendre la fuite.
Je suis déjà un vieux con.
Aujourd’hui, comme chacun,
Chez moi, je suis enfermé.
Cela dépasse mon entendement,
Je suis un con, finement.
Je dédie ce poème à tous les bienheureux qui se croient moins con que moi.
© Pierre Delphin – jeudi 16 avril 2020