Faits intéressants sur Nagasaki
Le port de Nagasaki a eu une importance particulière pendant la période d’isolement national du Japon, seul endroit dans tout le Japon ouvert à la communication internationale.
Regroupée dans les replis et les crevasses de collines escarpées s’élevant d’un port long et étroit et étendant ses tentacules le long de plusieurs vallées tributaires, la ville de Nagasaki, qui signifie Longue-Pointe, est l’une des villes les plus pittoresques du Japon et aussi la plus populaire auprès des visiteurs. Elle est riche d’un passé historique et d’un généreux héritage traditionnel et culturel.
La préfecture a survécu à de nombreux événements tragiques tels que la persécution des chrétiens, le bombardement atomique pendant la Seconde Guerre mondiale
Nous débarquons à Nagasaki, sous un ciel magnifiquement bleu et un soleil resplendissant, avec nos amis Sylviane et Michel. Après avoir passé l’immigration, vu le syndicat d’initiative pour obtenir les plans de la ville, repérer les sites touristiques et acheter un pass tramway pour la journée, nous partons à la découverte de cette ville.
Nagasaki est connue du monde entier en raison de l’attaque nucléaire du 9 aout 1945. Nagasaki commémore ce souvenir dans le mémorial national de la paix ou nous nous dirigeons en tout premier lieu.
78 ans après, nous foulons le sol de cette ville détruite sur fond de guerre en Ukraine et de menace d’usage des armes nucléaires, ma pensée première est « Plus jamais cela ».
Le Parc de la paix se trouve sur une colline avec pour symbole « la fontaine de la paix » située sur l’emplacement de l’impact de la bombe larguée à 11h02. Un simple monolithe noir marque le point central de l’explosion.
La bombe atomique a tué immédiatement 74.000 personnes, mais beaucoup de survivants sont morts des conséquences de l’irradiation ou de brulures. La présence de l’eau est très importante sur le site eu égard au fait que les survivants sont décédés en buvant l’eau irradiée.
Le parc est un espace tranquille, règne une ambiance de compassion, on découvre de nombreuses statues de femme et d’enfant, symbole de vie, la statue gigantesque d’un homme assis sur un socle appelée « la statue de la paix », sa main droite, très symbolique, pointe vers le haut pour montrer d’où est arrivée la bombe afin que l’on n’oublie jamais ce drame. Sa main gauche est tendue pour signifier que malgré tout la paix doit régner dans ce bas monde. On trouve également un espace où sont accumulés tuiles, briques et morceaux de verres cassés ainsi que les fondations de la prison. Je souhaite vraiment que les générations futures n’aient pas à endurer un tel événement et pense en voyant de jeunes familles et des enfants jouaient dans ce espace que ce mémorial a pour but d’apaiser les esprits et d’évacuer toute rancune vis-à-vis des USA.
Nous quittons ce lieu pour rejoindre la Cathédrale d’Urakami également connue sous le nom de cathédrale de l’Immaculée Conception. Cet édifice a été complètement détruit lors du bombardement atomique. Malgré le coup catastrophique porté au symbole de leur foi, les catholiques locaux ont exhorté le gouvernement à reconstruire la cathédrale sur le même site. C’est une cathédrale moderne qui fut achevée en 1958.
Nous repartons à pied pour rejoindre le musée de la Bombe atomique. Malgré notre plan nous n’arrivons pas à le trouver et l’aide précieuse d’une jeune fille fraichement diplômée de la veille de son diplôme d’infirmière nous est précieuse.
Même si l’histoire, proche de ma génération, est douloureuse une visite à ce musée est pour nous incontournable. Cette visite culturelle aide vraiment à comprendre l’atmosphère de la ville et l’état d’esprit de ses habitants. Nous découvrons de nombreux détails sur l’histoire de la bombe, de la conception jusqu’aux tests pour arriver à son utilisation et les photos fortes sur la destruction de la ville et de ses habitants sont perturbantes.
Deux villes furent détruites par la bombe atomique ; Hiroshima siège de la 5ème division de la deuxième armée générale et le centre de commandement du général Shunroku Hata et Nagasaki qui fut choisie comme cible plutôt que la cité historique de Kyoto.
L’ordre fut donné par Harry S. Truman, successeur de Franklin D. Roosevelt, décédé le 12 avril de la même année.
À la suite de ces bombardements, la reddition de l’armée japonaise fut acquise, moins d’un mois plus tard, la signature des actes de capitulation du Japon le 2 septembre 1945 en baie de Tokyo marque la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Nous regagnons notre ligne de tramway pour rejoindre le quartier d’Hamanmachi aux rues très commerçantes, idéales pour faire du shopping.
Une pause déjeuner dans une estanco japonaise s’impose pour nous reposer avant de nous diriger dans le quartier chinois qui est à proximité.
On croise le fleuve Nakashima qui se jette dans la mer intérieure du Japon et l’un des plus beaux ponts enjambe ce fleuve appelé pont Mégane qui veut dire lunettes en japonais, c’est en référence aux deux arcs du pont qui, avec le reflet du fleuve, forment un semblant de paire de lunettes. Ce pont est devenu un lieu porte-bonheur pour les amoureux.
Chinatown, la culture chinoise ne fait pas exception avec la présence de son quartier très animé. Le quartier chinois de Nagasaki est le plus ancien des trois quartiers chinois du Japon, il s’étale sur un pâté de maisons et abrite une variété de boutiques et restaurants.
Nagasaki est une ville atypique qui ne ressemble pas à ce que nous avons vu précédemment à Kyoto, Osaka et Tokyo. Une ville facile à visiter, des transports rapides et compréhensibles qui nous ont évité de prendre des taxis
Nous reprenons le tramway pour rejoindre le terminal où nous épuisons nos yens avant de remonter sur le Poesia qui largue ses amarres pour Busan en Corée du Sud.
Annie le 25 mars 2023